Urucum, restaurant cuisine traditionnelle brésilienne
02 38 62 07 50
26, place du Châtelet, 45000 Orléans
Fermé les Dimanches et Lundis
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histoire

Urucum

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L'Urucum

Le Rouge des Tropiques

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Le mot urucum tient son origine du groupe de langues Tupi-Guarani des Indiens du Brésil, littéralement « uru-uku », signifiant « rouge ».

L’urucum est un fruit du rocouyer, arbrisseau de la famille des bixacées, natif du climat tropical des Amériques.

L’urucum est un fruit du rocouyer (Bixa orellana), arbrisseau de la famille des bixacées, natif du climat tropical des Amériques. Il peut atteindre jusqu’à 6 mètres de haut. Il présente de grande feuilles vert clair et des fleurs rosées avec de nombreuses étamines. Ses fruits sont encapsulés et protégés par des épines urticantes, et deviennent rouges à maturité.

A l’ouverture du fruit, se révèlent des graines disposées en série, de trente à cinquante par fruits, enveloppées d’un arille également rouge. Dans la culture lusophone, il se nomme encore « açafroa » ou encore « colorant ». Cependant ce terme est impropre car il désigne spécifiquement le condiment alimentaire préparé à partir des graines réduites en poudre, ou en purée ou mixées avec d’autres ingrédients. Sa graine était utilisée par les Indiens du Brésil pour teindre les objets liés à la guerre, à la chasse et à la pêche, les vêtements, les décorations tribales et en tant que peinture pour ornementer les corps. De manière plus générale, l’urucum est une plante originaire des Amériques centrale et du Sud. Depuis des temps ancestraux, leurs habitants ont utilisé la partie colorante des graines de l’urucum pour teindre en rouge.

La vaste distribution géographique de cette plante lui fait attribuer de nombreux noms. Au Brésil, il est aussi connu par les noms de urucu, urucu-raisin, urucu-bravo, açafroa et bixa, en sus des noms indiens tels que ahitê, nukirê, bixe e bixá. En Espagne, nous le retrouvons sous le nom de bija, en France de rocouyer, en Allemagne de orlenasbaum, en Italie, en Angleterre et aux États-Unis avec le terme de annatto et en Inde avec le lathan ou encore le kolssewil.

L’urucum est traditionnellement utilisé par les Indiens brésiliens et péruviens (conjointement avec le jenipapo, de couleur noire), comme matière primaire pour les teintures rouges, utilisées à diverses fins, entre autres, comme protecteur de la peau contre le soleil et contre les piqûres d’insectes. Également, il rentre dans le rituel symbolique des remerciements aux dieux pour la cueillette, la pêche ou la santé du peuple. Au Brésil, la teinture d’urucum en poudre est connue comme colorant alimentaire et utilisé dans la cuisine traditionnelle pour relever la couleur des aliments. Cette espèce végétale est aussi cultivée pour ses belles fleurs et fruits attractifs. En passant l’urucum sur la peau, il pénètre dans les pores et à terme, la peau prend une tonalité rougeâtre définitive, car les pores saturés ne peuvent plus éliminer le colorant.

La production issue d’Amérique fut dirigée vers l’Europe dès le XVIIème siècle. Elle est mondialement utilisée comme colorant à diverses fins, principalement dans l’industrie alimentaire. Avec l’interdiction des colorants alimentaires artificiels dans l’Union Européenne, avec de possibles effets cancérigènes comme dans le cas de l’aniline, l’urucum est intensément importée de l’Amérique tropicale et d’Afrique, malgré le fait qu’il n’ait quasiment aucun goût.

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Un colorant naturel

de la Cuisine et de la Sante

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Dans la cuisine, l’urucum est utilisé comme condiment et colorant, à partir de sa poudre obtenue par trituration de ses graines, généralement mixées avec une certaine quantité d’autres graines également triturées. Son arille qui recouvre les graines produit ainsi la base colorante rouge caractéristique, comme dans le cas des fromages : Leyden (fromage épicé au cumin), fromage-du-Roi (brésilien de type Edam hollandais) et d’autres encore. Il est apprécié pour son absence de saveur et parce qu’il ne provoque pas d’effets préjudiciables comme les colorants artificiels.

L’huile d’Urucum, elle est riche en tocotriénol, bêtacarotène, huile essentielle, acides gras saturés et insaturés, flavonoïdes et vitamine C. Elle est utilisée dans divers cosmétiques usitées à dessein pour les bienfaits de l’urucum. Elle est facilement incorporée aux crèmes, lotions, auto-bronzants, protecteurs solaires, baumes pour lèvres. Également utile pour la régénération des cheveux et contre les ultraviolets. Avec un haut niveau anti-oxydants et des vertus pour la réduction du cholestérol, elle peut être utilisée en tant que complément alimentaire ou cosmétique. Aussi utile dans diverses affections, principalement celles du cœur. Efficace pour soulager et réduire les maux de ventre, les hémorroïdes et les hémorragies (à partir du thé préparé avec ses feuilles). Enfin, selon des informations recueillies auprès d’Indiens, il peut être un répulsif naturel contre les insectes (grâce aux graines).

Le procès artisanal pour obtenir le colorant à partir des graines, transmis par les Indiens, se perpétue depuis longtemps. Freire, dans sa publication de 1936 cite la fabrication de ce qu’il nomme « pains d’urucum », de la manière suivante : « Les semences collectées ensemble sont lancées dans une gamelle, pour être épluchées avec de l’eau en quantité ; la masse obtenue est remixée à de nombreuses reprises afin de séparer la pellicule des graines. Après quelques jours, la masse est passée au tamis pour extraire la teinture. Cette forme liquide repose pendant une semaine afin de fermenter et de pouvoir décanter la matière colorante. Passé ce temps, on retire l’eau claire. La teinture ainsi obtenue est ensuite répartie dans des récipients appropriés, afin que l’excès d’humidité s’évapore à l’obscurité. Lorsque que cette substance prend une consistance vitreuse, on en fait des pains qui sont enroulés dans des feuilles de banane. C’est ce pain d’urucum qui est exporté en grande quantité depuis le Brésil ».

La consommation de cette teinture se fera donc à partir de la graine moulue, qui a gagné le nom de colorant en référence à une épice portugaise homonyme, de couleur similaire, faite à partir de piment rouge moulu également. Avec l’augmentation de la consommation de ce colorant et la pénurie des graines d’urucum, l’alternative trouvée à cette époque était l’ajout de maïs aux graines d’urucum. Le colorant tel qu’il est commercialisé aujourd’hui est né à cette époque (années 1930).

Les bases chimiques des pigments de l’urucum ont été très étudiées jusqu’à aujourd’hui. La bixine, le pigment principal des graines, est un caroténoïde d’origine naturelle.

Le Brésil est actuellement le plus grand producteur mondial de semences et de colorants d’urucum, avec une production estimée en 2015 à 13000 tonnes. Le principal produit dérivé des graines d’urucum est toujours le colorau mais ses pigments se trouvent aussi dans de nombreux produits comme les pâtes, les saucisses, les fromages « prata », les glaces, les yaourts, les épices, etc.

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